Une tendance émerge sur le marché depuis quelques années: la montée de ce qu’on appelle le nano-management. Grâce à des outils de surveillance tels que les caméras, le suivi des comportements et, bien entendu, l’intelligence artificielle, il est maintenant possible d’atteindre un niveau d’optimisation humaine inégalé. Dans certains emplois, chaque tâche est scrutée et mesurée avec une précision chirurgicale, ne laissant aucune place à la moindre déviation, à des “fausses pauses” ou des discussions entre collègues. D’un point de vue purement technologique et en termes de rentabilité, c’est impressionnant. L’intégration de l’IA dans la gestion de la performance humaine repousse les limites du rendement extrême. En tant que fan d’optimisation, je dois dire sur ce point: chapeau!
Mais d’un autre côté, si nous en sommes à surveiller chaque micro-mouvement, il est légitime de se demander: sommes-nous arrivés à une “robocopisation” des individus? Ne devrions-nous pas envisager que ces tâches répétitives et hyper-surveillées soient réalisées par des robots ou des humanoïdes? Finalement, n’est-ce pas une forme de robotisation de l’humain, le privant de toute liberté d’action dans ses tâches?
C’est là que je suis moins enthousiaste; cette approche devient clairement aliénante pour ces personnes. Peut-être est-il temps de repenser cette logique et de se demander si ces tâches, qui n’apportent plus de véritable valeur ajoutée, ne devraient pas être automatisées. Cela permettrait de redéployer les humains vers des postes plus significatifs, engageants et avec une plus grande valeur ajoutée.
Au final, comme lors de chaque révolution industrielle, nous sommes peut-être à l’aube d’une nouvelle ère. J’ose croire qu’un équilibre s’établira naturellement dans les années à venir.