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La semaine dernière, j’ai eu la chance d’assister au colloque sur une nouvelle vision de la santé. Plusieurs initiatives y ont été annoncées, notamment le lancement du Consortium québécois d’innovation en santé préventive pour la réduction de la maladie et la création d’une nouvelle faculté des sciences de la santé à l’UQAM.

Je suis ressorti de cet événement mitigé. D’une part, c’est extrêmement positif de voir autant d’efforts consacrés à la prévention et à l’amélioration de la santé publique. D’autre part, les données présentées sont assez alarmantes. Le budget de la santé est passé de 45 à 60 milliards de dollars en seulement quatre ans! Sur ces 60 milliards, 9 milliards sont attribuables aux enjeux liés à l’alcool, à l’obésité et au tabagisme. Cela signifie que 15% du budget pourrait être grandement réduit par des changements de comportement.

Un autre constat préoccupant est que d’ici 2031, 24% des Québécois seront âgés de plus de 65 ans. Notre espérance de vie continue d’augmenter, mais celle en santé stagne. Nous savons désormais que l’indicateur numéro un d’une espérance de vie en santé est lié à la masse musculaire des individus. Un changement de comportement pourrait donc ici aussi faire une réelle différence.

Enfin, j’ai remarqué que tous les intervenants partagent un point commun: ils réalisent des avancées impressionnantes, mais souffrent d’un manque de mise en commun de leurs efforts et de leurs découvertes. La collaboration pourrait être la clé pour accélérer les progrès, d’où le lancement de ces initiatives.

Bref, c’est très encourageant de voir ces enjeux pris au sérieux (peut-être un peu tardivement). Chose certaine, il faudra définitivement se servir de la technologie pour nous épauler dans ces méta-analyses et ainsi drastiquement augmenter les budgets de communication et de formation. La santé est certainement une responsabilité de l’État, mais elle est avant tout celle de chacun d’entre nous.